• La plume a soif, l'encrier est à sec,
    Et la bougie en deuil n'a plus de larmes.
    De loin, s'entend la plainte d'un fennec.
    Déplore-t-il l'éclipse de mes carmes ?

    Errant parmi ses ergs silencieux,
    Le ventre en arc, le museau dans le sable,
    Le poil au vent, ce renard vicieux
    Brise ma paix. On le dirait un diable !*

    Minuit ! L'horloge égrène mollement
    Ses douze coups. Elle attise mon ire.
    Le ciel, tapi dans son noir vêtement,
    Fait crépiter le toit. C'est le délire !

    Un pouilleux qui geint, un coffre aplati
    Qui tonitrue, un nuage qui pisse,
    Un temps cagnard qui trotte au ralenti,
    O nuit, est-il plus révoltant supplice ?

    Pour comble de malaise, un aboyeur
    Clabaude sans répit chez la voisine.
    Ah si terrait sa peau le fossoyeur !
    Osseux, galeux, comme je l'abomine !

    Le vent accourt se mêler au barouf.
    Un volet mal fermé, grince puis claque,
    A crever les tympans, tel un chadouf.
    Je maudis la bourgade où je baraque.

    A l'aube, tout se tait. Je suis fourbu.
    Je réponds à l'appel de ma paillasse
    Tout en pensant au soir, à ma tribu
    De Poésis dont le chant me délasse.

     

    Flormed


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  • Peine d'un ascète

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  • Rappelle-toi !

    Semons l'Amour pour récolter la Paix


    Cette forme a été récemment créée par moi-même.
    Je lui ai donné comme nom : « Quinzain arithmétique» :
    Quinzain pour les 15 vers qui composent la pièce.
     Arithmétique pour la répartition des 15 vers selon la progression arithmétique de base → 1-2-3-4-5

    ☺Pour voir la fiche explicative de cette forme avec exemples, visitez le forum des Apéciens :

    puce

    POESIS

    puce

    Amitiés poétiques sans frontières

    Flormed 


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