-
En gardant le troupeau.
En gardant le troupeau.
"Custodendo il gregge" Luigi Chialiva (1842-1914)
Vivre dans la nature avec troupeau d'ovins
C'est se gaver d'air frais, c'est s'emplir les pupilles
De la beauté champêtre ouvrant monts et ravins
Et prés bordés de bois peuplés d'oiseaux sylvains
Offrant leur symphonie et leur concert de trilles.
Là, se vit, pleinement, la paix, de l'aube au soir
Sur la rive limpide où s'amuse l'agnelle
Qui se plait à tremper, dans le brillant miroir
De l'onde, ses sabots ; naturel abreuvoir
Où coule allégrement une eau claire, éternelle.
Là, le pâtre avenant subjugue la bergère
En jouant du pipeau. Mieux que les mots, les sons
Semblent hypnotiser la fille qu'il espère
Séduire. Elle, gardant sa vertu de rosière,
Le regard bas, sent que son cœur a des frissons.
Le chien, stupéfié, paraît épris des notes
De son maître. En levant vers le ciel son museau,
Il ouvre, intéressé, ses oreilles dévotes.
Le vent dans les feuillus et le chant des linottes
Accommodent leur chœur aux soupirs du roseau.
Ah! si j'avais ton don, j'aurais dépeint des toiles
Dont s'émerveille l'œil et se repaît l'esprit !
Ô Luigi, d'où sors-tu ces nymphettes sans voiles
Suivant les biens laineux parsemés en étoiles
Dans les pâtis en fleurs où l'amour n'est proscrit ?
Mohammed ZEÏD
-
Commentaires
J'aime ce beau poème pastoral qui bien sûr, a une résonance particulière pour moi qui ai des chiens et qui suis souvent par monts et vaux avec eux. Ils sont heureux dans la nature et moi également, elle est nécessaire à mon équilibre. Merci Flormed pour ce poème que je prends un peu pour moi. Amicalement.
-
Lundi 19 Décembre 2016 à 19:10
-
Bonsoir Flormed,
Ah que j'ai bien fait de te faire connaître à Marie qui aime les beaux écrits ! Tu nous charmes avec de tels poèmes. C'est doux, c'est beau, c'est pur et nous réconcilie avec le monde...
Mille bravos de nouveau et mes amitiés toujours.
Annie
-
Mercredi 21 Décembre 2016 à 16:12
-
Vous devez être connecté pour commenter
Magnifique, très cher ami ! Avec toute mon amitié.