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L'automne est là, soleil fuyant, ciel mi-couvert.
Le vent, très poussiéreux, par ses fortes rafales,
Pousse l'infâme blond à détrôner le vert.
Phœbus perd face à Nyx dont les voix triomphales
Font scintiller les feux du cortège escortant
La reine au doux sourire ô combien! confortant.
Les premiers rameaux nus s'apprêtent à la flotte.
On les voit condamnés au rude et long sommeil
De l'hiver, espérant la mi-mars pour l'éveil
Sous un splendide azur qui guère ne sanglote.
Un rimeur voit courir Thermidor, agressif,
Qui vide son brasier sur la belle nature.
La faucille et la faux puis la cendre -ô torture-
L'abeille et le bourdon, après le gaz nocif,
Crèvent dans le fraisil ; adieu l'apiculture !♣
Mohammed Zeid
- Flormed -
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La poésie, ambre des mots, est immortelle.
Ses étoiles luiront toujours sur l'univers
Pour guider les esprits vertueux à travers
L'immensité du firmament qui s'en constelle.
Tout un discours prosé se dit en un seul vers.
On ne verra jamais se dresser une stèle
Pour l'ombre d'Erato dont guère on ne pastelle
La statue au profil aussi beau que l'avers.
La rime en est le vin si doux qui plait à l'âme
Aimant tant s'enivrer de ce divin dictame.
Sans ce nectar, la vie, à la dérive, irait.
Chers rimeurs, vénérez la lyre souveraine !
Défiant la poussière altérant son attrait.
Honorez sans faillir la somptueuse reine !♣
Mohammed Zeid
- Flormed -
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Je veux garder l'âme que j'ai *
Point je ne tolère les chaînes.
Laissez-moi vivre tel un geai
Berçant les rameaux de ses chênes !
Mon chant qui fait vibrer les bois
Se mue en pleurs dans une cage.
C'est dans un ruisseau que je bois,
Me baigne, lisse mon plumage.
Alors, grâce ! Pas de barreaux !
J'aime survoler les coteaux,
Les prés, les vergers, les rivières...
Liberté ne se chante pas
Dans une geôle sans lumières.
Mille fois non, c'est le trépas.
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