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Rimeur, toi qui chantes les mots
Oubliant tes maux
Peux-tu débarrasser les âmes
De la haine qui les détruit
Ne vois-tu leur fruit
Partir en cendre sous ses flammes ?
Rimeur, toi qui sèmes au vent
La rime bravant
Ses détracteurs aux yeux perfides
Peux-tu brandir haut l'étendard
Du vénérable art
Pour abaisser leurs fronts livides ?
Rimeur, toi que bénit le ciel,
Point n'est véniel
Le péché de la gent perverse
Qui s'enrage afin de griser
Ta voie et briser
Ton armure que rien ne perce ?
Rimeur, toi que sacre Erato,
Fuis de ce ghetto
Où sont tassés les modernistes
Prenant tout minable caillou
Pour un beau bijou.
Ils sont pire que les zutistes !
Rimeur, toi qui sais enfourcher,
Sans l'effaroucher,
Sous l''azur pur, le bon Pégase
Afin d'embellir l'univers
En l'ornant de vers,
N'es-tu pas un saint en extase ?
Rimeur, toi le grand amoureux
Du beau, vis heureux
Entre Pléiade et Parnasse.
Tu peux, l''inculture, bannir
Afin d' assainir
L'esprit sinon, frère, il trépasse !.
Mohammed Zeid
= Flormed =
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Ces êtres peinturés, ne sont-ils que des masques ?
Un sourire mesquin, sans accueil, sans chaleur,
Et l'on court comme si l'on fuyait des marasques.
Un mot bref, routinier, plumé de sa valeur
Et l'on va son chemin, on galope, on se presse.
La matraque du temps prohibe la paresse.
La rue a toujours l'air d'un jour de carnaval :
Vêtements mal fermés, fronts à la hérissonne.
On crache tout son fiel, on se déchaîne, on tonne
Pour un minable rien ; on se mue en cheval.
Le vernis disparait laissant voir des figures
A faire peur aux morts. L'humain s'est altéré
Lui-même quand, tout bêtement, il a terré
Le sens de la vertu, sens dont les Ecritures
Vantent le los...L'esprit, est-il bien éclairé ?Mohammed Zeid
= Flormed =
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Un, deux, trois, quatre vers ; on monte l'escalier.
L'anémone à cueillir est en haut, souriante.
De son trône en or fin, s'embellit le palier.
Son air doucet, son frais parfum, sa voix priante
Donnent à ses appas un charme ensorceleur.
Les larmes de rosée en font la fleur riante.
Grimpe mon bel ami puis sois bon cajoleur
Si tu veux mériter pleinement de sa grâce
Un lot princier que le rimeur amoureux trace
Un soir en oubliant son spleen et sa douleur.
Satisfait, tu descends. La nuit luxuriante
De secrets aime à voir l'habile ciseleur
Faire flamber les feux d'une rime criante.
La tête au pied, c'est tout ; va faire du voilier
En rêvant, le cœur pur et l'âme invariante.
Un, deux, trois, quatre vers ; on monte l'escalier.
Mohammed Zeid
= Flormed =
♦« Le doucet » est une nouvelle forme créée par Michel Doucet.
• Pour consulter la fiche établie par Flormed et complétée par Stellamaris,visitez le site des Apéciens
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-« La poésie est fille de la Terre.»*
Qu'elle soit en burnous, jupe ou sari,
J'y vois la fleur à l'alléchant nectaire.
Point ne m'en chaut yearling ou méhari,
Tente au désert ou sur une banquise,
Que l'on marote ou que l'on pétrarquise !
Tout esprit sain, voyageur persistant,
Ne cesse de courir sommets et plaines,
D'aller de champs à prés où marjolaines
Roses, œillets, sont un baume excitant.
Un bouquet, pour les yeux de Calliope,
Vaut le chemin, devrais-je escalader
Ll'Himalaya ! Que Pégase galope
Pour le plaisir du rimeur philanthrope !
En selle, amis voulant cavalcader !
* Le premier vers est de M. Doucet.Mohammed Zeid
= Flormed =
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Elle a quitté sans dire un mot ni faire un geste.
Son ombre l'a suivie en se frottant au mur
Qui donnait sur le bois. Son pas devint si preste
Une fois ayant pris le sentier le plus dur.
Je la voyais courir telle une folle sur
Les cailloux embrasés par la fièvre céleste
Qu'exhalait le chergui dont le graillon impur
Brûlait ignoblement la pauvre flore agreste.
Son caftan safrané disparut en un clin
D'œil. Je m'assis, pensif. Son envol agnelin
Engloutissait mes yeux dans de cuisantes larmes.
Qui fut cette égérie et pour quelle raison
A-t-elle fui ? Motus, je dis son oraison !
Vis dans ton paradis, ô source de mes carmes !Mohammed Zeid
- Flormed -
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