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Joséphine
Joséphine
Portrait en pied de l’Impératrice Joséphine par
Henri-François Riesener
(1767-1828)
Fille de l'Île-aux-fleurs, Joséphine, "la belle
Créole", dut venir au pays du Massif
Central pour se lier au général rebelle
Qui fut exécuté, laissant sa colombelle
Et ses deux oisillons dans un deuil oppressif.
Prisons, salons, amants, déplaisirs, allégresses
Ont jalonné de bout en bout son long parcours.
En son cœur courageux enterrant ses tristesses,
Fiée à sa beauté, ses béguins et prouesses
Elle étala partout pour vivre moult amours.
Six ans après, elle eut un bon coup de fortune
En rencontrant un officier réputé grand
Qui l'épousa. Sa vie changea, même la lune
Lui sourit ; la voyant sur la haute tribune
De l'État, le soleil lui fit un clin flagrant.
Femme de l'empereur, de tout faste entourée,
Rose - ô destin- fut couronnée et son époux
L'appela Joséphine, agnelle énamourée
Du jeune souverain, union savourée
Pendant plus de cinq ans sans se tâter le pouls.
Des arts et des jardins, sa passion première,
Elle devint la fleur du palais. Son mari,
Pour asseoir son pouvoir, voulut que sa rosière
Lui donnât l'héritier qui rendrait sa lumière
Éternelle ; désir, de majesté, nourri !
Mais l'enfant ne vint pas et ce fut le divorce !
La dame retirée en son château lointain
Tout refait, prenait soin, point ne bombant le torse,
De ses plantes. Perdant son éclat et sa force,
Elle mourut à Malmaison lors d'un matin.
Mohammed ZEÏD
Tags : josephine, fut, fleur, ile, ans, tribune, Malmaison
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Commentaires
Bonjour et MERCI cher Flormed,
Je les cueille pour le jardin de mon cœur.
Bonne journée à toi !
Bises.
Annie
Ô il en aura fait son charme du ravage
Du bon certainement je le crois, comme lui,
Mais mon sang antillais me rappelle celui
Qui leur permit le bis des maux de l'esclavage !
Magnifiques ces vers autant que le sujet, je le dis en conscience car personne n'est parfait !
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Vendredi 3 Novembre 2017 à 18:28
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Bonsoir cher Flormed,
Un destin peut ordinaire que tu arrives sans aucune peine à nous conter en vers !
Il fait bon être femme, mais pas toujours !
Je t'embrasse.
Annie