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Le petit colporteur endormi.
Le petit colporteur endormi.
Jules Bastien-Lepage, peintre de la Lorraine, (1848- 1884).
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Las de fouler le sol, il ôte ses souliers ;
À ses orteils meurtris, donnant une relâche,
Et s'affaisse illico dès qu'il se déharnache
Du faix qui crèverait tout un corps de rouliers.
Il s'endort, dos au mur, son bâton sur le bide,
Une jambe en levier et l'autre aplatissant,
En quête de chaleur, son chien se délassant
Comme lui, dégoûté de montrer sa peau vide.
Le banc désert, témoin muet de leur torpeur,
Fait fi de leurs yeux clos dont le sommeil écluse
Les rus de larmes qui, fuyant le jour d'où fuse
La blessante clarté, déferlent en leur cœur.
Ô Jules, ton pinceau, peintre de la Lorraine
Pourrait-il s'infiltrer dans l'esprit morfondu
De cet enfant si beau que la vie a tondu
Ratissé jusqu'à l'os, noyé dans la déveine?
Mohammed Zeïd
Flormed
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Commentaires
Flormed,
C'est touchant, très touchant et si bien dit !
Que ce tableau est beau entre l'enfant et l'animal, je craque pour cette triste beauté dans sa naïveté enfantine et canine : deux êtres laissés à eux-mêmes.
Bravo et bises.
Annie
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bonjour cher med
quelle émotion de lire tes beaux vers avec ce tableau où la misère s' y étale
merci de ce partage
excellente journée