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Les glaneuses 2
Les glaneuses 2
Julien Dupré
peintre français (1851-1910)
Juste après la moisson, bel or des paysans,
Il fallait transporter les gerbes fort grenues
Vers l'aire du battage. En files continues
Les rustaudes couraient sur les sentiers cuisants.
Sur la tête, le dos, les bras et les épaules,
Les épis sont remis aux mulets des batteurs.
Un monde actif, n'ayant besoin de zélateurs
Pour manier les faux, les fourches et les gaules.
Voir cheminer ces gens portant de lourds fardeaux,
Force notre respect. Profonde révérence
À leurs cœurs valeureux, à leur belle endurance !
Envers eux, la Vie est trop pingre de cadeaux.
La fatigue est leur sort mais la bonne récolte
Les aide à l'oublier. Les geniers à remplir
Les somment de ne point se plaindre ni mollir
Leur souffle imbu de foi ne connaît pas de volte.
Aux abattoirs ceux qui dressent des monuments
Aux lézards, ignorant la brave gent champêtre
Dont chaque citoyen est un vaillant salpêtre
Qui ne manque jamais à ses engagements !
Honneur à toi, Dupré ! De ta riche palette
Hors pair s'est anobli le grand Art du pinceau.
Le pâtis, le vallon, la forêt, le ruisseau,
Tout se meut, tout frémit dans la clarté complète.
Mohammed ZEÏD
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Commentaires
Bonjour Flormed et bravo :
Ton hommage à ce peintre ennoblissant la terre
Le pénible travail des braves paysans
Touche ardemment les coeurs en sensibilsant
Sur l'importance d'être en tout égalitaire.Amitiés
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Bonjour Flormed et mes bravos renouvelés pour ce tendre tableau qui s'offre à nos yeux, me rappelant de très vieilles photos de mes grands-parents quand il faisaient les battages et que mon père était jeune garçon...
J'aime beaucoup !
Je t'embrasse aujourd'hui dans un peu de fraîcheur revenue ce matin...
Annie