Les cadavres humains, de quel droit les brûler ?
Aïeux, parents chéris, voisins, amis et proches
De la morgue au bucher, tintamarre des cloches
Puis advient la fumée yeux clos et deuils voiler.
Une froide oraison et des fleurs aux pétales
Froissés ! Le four s'éteint. La cendre-souvenir
S'en va dans un placard aux apparences pâles.
Jadis, le bois flambant s'employait pour punir
Des êtres condamnés. O peines capitales !
Sans nul délit, lors de nos jours, on fait roussir.
Le fossoyeur, nommé brûleur, entre deux ales
Jette au four le linceul puis vaque à son loisir.
Loin est le temps béni des notions sacrales !
On a tout bafoué. Bon Dieu, faire rôtir
Les défunts, oh! grillade aux odeurs sépulcrales !
Partout les gens croyants ont beau se rebeller.
La bûche et l'allumette ont remplacé les pioches.
O gros législateurs, cervelles de bamboches,
Les cadavres humains, de quel droit les brûler ?
Mohammed Zeid
= Flormed =
bonjour cher med
un poème écrit en puissance , en révolte , d'une très belle écriture
je retiens ton premier tercet
toutes mes amitiés
iris