La bergère
Julien Dupré, peintre français, (1851 -1910.)
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-«Voici venu le soir, rentrons !» dit la bergère
A son troupeau comblé de verdure au pâtis.
Sur le sentier menant de la plaine herbagère
Au bercail, la pastoure exhibe un plumetis
Laissant paraître un cou de sylphide sans ailes
Fixant de son regard les beaux yeux des agnelles
Qui semblent admirer cet ange au féminin
Dont un palais royal aurait fait une rose
Égayant de son rire un lit d'alcôve rose
Où tout chantre perdrait son verset léonin...
Un pasteur, ô Dupré, suit de très près ses bêtes ;
Et, là, vous nous montrez la fille devançant
Ses brebis, sans bâton ni chien, les lèvres prêtes
À bruire un chant gai dans le vent caressant
Tout en offrant au sombre ciel son élégance
Dont la nuit vient cacher les appas et la ganse.
Ô peintre pastoral, votre art, si grand, mérite
Mieux qu'un poème aux vers de mesquine valeur
Griffonnés sans entrain par un humble rimeur
Errant dans un désert, reclus tel un ermite.
Mohammed Zeïd
Flormed
Ce poème, je le relis avec encore plus de plaisir, il me plaît beaucoup Flormed...
Il est doux comme laine de mouton.
Bises.
Annie