• Je vaincs puis je pars


    "Que mon désir, entre tes cils, s'évanouisse !
    Si te chérir est un méfait, je suis foutu.
    Guillotine ou bûcher, on me mène au supplice.
    Je pars lorsque j'aurai, leur canon, abattu !




    Le ciel ayant voulu, ce jour-là, que je visse
    Déambuler, sur mon chemin, ta vénusté,
    J'ai dû clamer, pour toi, devant sa Volonté,
    "Que mon désir, entre tes cils, s'évanouisse !"

    Mais en notre contrée, il faut être vêtu
    Du gilbab d'un imam plus aveugle qu"intègre.
    Un amoureux est vu tel un malfrat de pègre.
    Si te chérir est un méfait, je suis foutu.

    Aux yeux de ces baveurs, tout amour est un vice.
    Quand ils pointent du doigt un jeune, si pieux
    Soit-il, malheur à lui ! je suis donc odieux ;
    Guillotine ou bûcher, on me mène au supplice.

    Que souffle leur simoun, je ne suis ni fétu
    Ni grain de sable sec ; je leur ferai tous boire
    Du jus de ma ciguë ; ils doivent donc me croire.
    Je pars lorsque j'aurai, leur canon, abattu !

     

    Mohammed Zeïd

     

    Je vaincs puis je pars

    « Le chant du pauvreDélire d'un soir. »

  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Novembre 2014 à 11:23

    C'est magnifique, très cher ami, une superbe dénonciation des intégristes et intolérants de tout poil ! Avec toute mon amitié.

    2
    Samedi 1er Novembre 2014 à 12:37

    Bonjour cher Flormed,

    Ah que j'aime !

    Et que penser des jeunes filles qui ne doivent plus aller à l'école ? je voudrais écrire sur ce sujet...

    BRAVO !

    Mes bisous.

    Annie

    3
    Samedi 1er Novembre 2014 à 15:09

    bonjour cher med

    une belle glose où j' y ressens énormément d' émotion , merci de ta belle poésie 

     

    toutes mes amitiés

    iris

    4
    Samedi 1er Novembre 2014 à 23:26

    Merci à vous trois Stellamaris, Annie et Véronique

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