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Monde à deux faces.
Monde à deux faces
Quels souvenirs gardera cet enfant
Mal nourri, mal vêtu, qui voit sa ville
Se défoncer sous les obus truffant
De sang ses murs épars? Chef imbécile
Qui se plait tellement à voir ses chars
Vomir la mort pendant que, lui, d'achars
Il s'emplit le bedon, crie et jubile.
Ailleurs, la joie! on attend le traîneau,
Sapin brillant près de la cheminée,
Mets succulents et bon vin en tonneau,
Puis la bombance est gaîment terminée
Par un air ambrosien qui fait frémir
De volupté les yeux prêts à dormir
Dans un lit rose à lueur satinée.
Et les menteurs, tassés dans les fauteuils
Dorés, perlés, fardent leurs verbiages
De paix, de droits, n'ayant cure des deuils
Que répandent les tanks dans leurs sillages.
Existe-t-il un mot pour désigner
Ces fous pourris que l'on voit se baigner
Dans les mers d'or, récoltes des pillages.
Ô pauvre Fahd que l'on fait trépigner
Dans la gadoue, un jour, leurs attelages
Maudits, devront, sans nul coin épargner,
Démolir leurs cités tels mille orages.Mohammed ZEÏD
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Commentaires
Bonsoir bien cher Flormed,
Quel cri du cœur ! Je te félicite cher poète car tu dis de si belle manière ce qui nous révolte.
Je passe sur Poésis dès que je le peux pour découvrir cette forme que je ne connais pas mais je suis épuisée ce soir.
Merci pour tous ces gens qui souffrent et à très bientôt.
Je t'embrasse.
Annie
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Dimanche 18 Décembre 2016 à 15:09
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bon dimanche cher med
un poème excellent qui dénature le monde occidental , que tu as eu raison d'y notifier ta belle plume sur ce carnage plus que outrancier !
merci de nous offrir une nouvelle forme
toutes mes amitiés , belles pensées
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Dimanche 18 Décembre 2016 à 15:19
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4Derdour AhmedLundi 19 Décembre 2016 à 11:54Une vérité tellement réellement vécue par le Monde de nos jours qu'en la lisant on se sent inculper de voir la détresse, la mort, la catastrophe ruiner des centaines de milliers de famille sans pouvoir faire quelque chose pour arrêter cette sauvagerie, honteuse des soit-disant chefs humains dont leur souci n'est comme tu l'as si bien signalé: ""Ces fous que l'on voit se baigner Dans les mers d'or, récoltes de pillage."" Merci bien-
Lundi 19 Décembre 2016 à 17:04
Merci Ahmed.
Il faut avoir en horreur ces guerres où tous les crimes sont permis.
De quelle humanité osent parler ceux qui voient des milliers d'enfants
sans abri, sans pain, sans eau,sans parents,
puis s'en vont choisir de beaux cadeaux à offrir à leurs bambins
en cette fin d'année ?
De quelle paix discourt-on alors que des villes entières
partent en fumée et poussière ?
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5StellamarisLundi 19 Décembre 2016 à 17:48
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Vous avez résumé en de beaux mots les maux de la terre en opposition à la magie des fêtes et aussi sa superficialité. Merci
Merci Marie.
Le monde, me semble-t-il, galope vers sa fin.
«La guerre, et encore la guerre !» disent ceux qui se croient à l'abri;
qu'ils se détrompent car ils vivront sûrement ce qu'ils font subir aux autres.