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Village en Kabylie
Village en Kabylie
Waldemar Todé
peintre suédois
(1859- 1900)
Ô Waldemar, la maladie avait conduit
Tes pas et ton pinceau vers la terre kabyle
Et ses affables gens. Là, coloriste habile,
Du panier de ton art, tu sortis ce beau fruit.
Le toit vieux, le sol nu, la verdure timide,
Les poules remuant le sable sec, en vain!
Le silence absolu...Faut-il être devin
Pour déchiffrer l'état de cet endroit aride ?
Et pourtant, en ces lieux, reclus, ont vu le jour
Poètes et sorciers à la voix éternelle.
Le gilbab, le haïk, le burnous, la gonelle,
En ces coins, ont vécu dans le calme et l'amour.
Les monts des environs vous diront sans ambages
Que le trésor n'est pas en cailloux à valeurs
Mais en bonté logée au tréfonds de ces cœurs,
Heureux malgré la rareté des frais ombrages.
Tags : Todé, ombrages, gonelle, Kabylie
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Commentaires
Bonjour cher Flormed,
J'adore ce poème si riche ... Ton empathie est telle que nous la partageons aussi. Ce lieu ( à part le fait de la nature sèche ) me rappelle la maison bretonne de ma grand-mère paternelle. Une vieille maison de pierres, quelques poules au jardin, la porcherie, les clapiers à lapins, le "cabanon au fin fond du jardin qui fleurait le vieux foin, la pomme et le mystère ..."
Je te félicite et je t'embrasse.
Annie
bonsoir cher med
quelle beauté ce poème , il en découle une énorme tendresse en décrivant ce pays
belle soirée
bises
Merci mesdames
pardonnez si je ne réponds pas à chacune
je suis très occupé
j'ai une fiche à préparer pour le mois prochain.
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C'est un bel, un troublant, que dis-je un fascinant
Ecrit ! Je me cultive avec plus grand délice
Quand l'écho de tes vers ces tableaux dessinant
Les fleurs de mon extase éclosent en hélice.
Bonjour Flormed,
Ma muse plane encore sous les éloges de ton poème et je la laisse libre de faire tout ce qu'elle veut, trop heureuse de savoir où elle est ! Ce village en Kabylie, en peinture et en poésie, est un sublime appel à toutes mes valeurs.
Je t'embrasse