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Peine d'un ascète
Un vieux rimeur, à bout de mots, sonde, pensif,
Un horizon fuyard contristé par la brume.
Son vers boiteux qui gît en croix avec la plume
A l'air d'un avorton près d'un ruisseau chétif.
La nuit file à pas mous. L'âtre mourant enfume
La cabane en ruine où notre ascète oisif
Compte ses jours tantôt priant tantôt plaintif.
La mèche agonisante, en larmes, se consume.
Un rossignol module un instant son chagrin
Puis il se tait. L'aurore est là de romarin
Parfumée ; un air frais siffle dans le bocage.
L'alexandrin bancal doit attendre le soir
Car l'entrain refroidit quand la rime s'encage.
Tout s'endort : le kanoun, le fanal, l'encensoir...Mohammed Zeïd
= Flormed =
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Commentaires
3nilsa704Jeudi 8 Janvier 2015 à 01:21Bonjour, je viens de passer quelques minutes à me régaler de tes poèmes. J'aime..., on ne s'ennuie pas à leur lecture , alors un grand merci. Amitiés et bonne journée, il est 1h20 je vais aller fermer l'œil.
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bonjour cher med
un magnifique sonnet où je souris sur cet ascète oisif , passionné par sa lyre qui exulte en son nid
je bois à la source de tes vers
toutes mes amitiés
iris