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Orphée
Jean-Baptiste Corot
peintre et graveur français
(1796-1875)
Le fils du roi de Thrace et de la muse au front
Ceint de lauriers, Orphée, endeuillé par la perte
D'Eurydice, voulut, des enfers, vous diront
Les grecs, la ramener, même de feux couverte.
Il s'engouffra, lyre à la main et cœur vaillant.
Indulgent fut Hadès. Il lui permit d'extraire
Du schéol son aimée. Il sortit en graillant
Un chant d'amour. Corot a bien su les portraire.
On l'avait intimé de fuir sans adresser
Nul regard à la femme obligée à le suivre.
Les voilà près du Styx, dans un sous-bois fumeux !
Dans cet étrange endroit peuplé d'êtres squameux,
Il eut un désir fou de jeter un œil ivre
Vers elle, il ne fallait l'oukase transgresser.
Mohammed ZEÏD
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Commentaires
1StellamarisVendredi 30 Juin 2017 à 08:39RépondreBonjour cher Flormed,
Ah ces légendes ! Il faut savoir les mettre en poème et ce n'est pas facile...
Mais quand on connaît ta plume c'est un régal de lecture !
Je te félicite et te remercie pour ce tableau sorti de l'ombre...
Je t'embrasse.
Annie
Que j'aime ce sonnet où là ta plume unique
En plus de nous charmer par des vers si parfaits
Sait aussi nous instruire autant en narrant des faits
Preuve que ton talent allie art et technique
Admirativement
Marl'Aime
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