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La liseuse
- La liseuse
Peinture de J-H. N. Fragonard (1732 -1806 ) reproduite par Claudie-
Tout près de la fenêtre instillant la lumière
Dans son réduit silencieux d'ombre ouaté,
Elle suit du regard les mots ayant flatté
Son âme que l'écrit, tel un psaume, sidère.
Le bel éclat du jour que le jaune citron
De sa robe reflète en douce nitescence
Sur son front innocent confère à sa jouvence
Un attrait de sylphide en chemise à plastron.
Les flambantes couleurs et la fine dentelle,
Les rubans violets, le mignon chignon haut,
Vous diraient, d'une voix de sagace héraut,
Que la fille inconnue allait être immortelle.
L'illustre peintre a su, par ses jeux de pinceaux,
Conter l'envoûtement qu'exerce la lecture
Sur le cœur qui jouit, sur l'esprit qui pâture
Dans le pré du recueil déployant ses ruisseaux
Claudie, en imitant Fragonard à la brosse
Magique, tu ressors son art très raffiné.
Ce portrait que ta main d'esthète a câliné
Est rené car, pour toi, peindre est un sacerdoce.
Toi qui prônes le beau, veuille accepter ces vers
Qui, je l'avoue, ont une apparence sans grâce.
Le verbe et le motif : fantaisie où s'enlace
L'envers peu reluisant au lumineux avers.
Mohammed ZEÏD
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Commentaires
Merci Flormed de m'avoir ouvert la porte de votre site. Je biens de goûter ce très beau poème avec plaisir. Les mots me parlent et il y a si peu de bons auteurs de poésie. Merci.
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Lundi 28 Novembre 2016 à 19:46
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3StellamarisLundi 28 Novembre 2016 à 18:04
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Que de soin et de talent dans cette superbe reproduction, que de beauté dans ces mots de véritable poète au sens le plus large du thème !
Mes félicitations à vous deux Claudie et toi Flormed !
Amitiés.
Annie
Merci Annie.
"La liseuse" reproduite par notre amie Claudie fut une belle source d'inspiration.
J'ai fait de mon mieux pour décrire cette peinture ô combien magnifique.
Amitiés