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La bergère
Julien Dupré, peintre français, (1851 -1910.)
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-«Voici venu le soir, rentrons !» dit la bergère
A son troupeau comblé de verdure au pâtis.
Sur le sentier menant de la plaine herbagère
Au bercail, la pastoure exhibe un plumetis
Laissant paraître un cou de sylphide sans ailes
Fixant de son regard les beaux yeux des agnelles
Qui semblent admirer cet ange au féminin
Dont un palais royal aurait fait une rose
Égayant de son rire un lit d'alcôve rose
Où tout chantre perdrait son verset léonin...
Un pasteur, ô Dupré, suit de très près ses bêtes ;
Et, là, vous nous montrez la fille devançant
Ses brebis, sans bâton ni chien, les lèvres prêtes
À bruire un chant gai dans le vent caressant
Tout en offrant au sombre ciel son élégance
Dont la nuit vient cacher les appas et la ganse.
Ô peintre pastoral, votre art, si grand, mérite
Mieux qu'un poème aux vers de mesquine valeur
Griffonnés sans entrain par un humble rimeur
Errant dans un désert, reclus tel un ermite.
Mohammed Zeïd
Flormed
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Commentaires
Bonjour Flormed,
Que c'est beau mais que c'est beau ..... Lamartine serait plus que fier de toi vraiment !
Je prends ce poème en modèle pour mes archives et je t'embrasse.
Annie
bonsoir cher med
merci de nous offrir ta belle poésie , elle est toujours aussi sublime
une lyre pastorale de toute beauté
excellente soirée
Merci Véronique.
Ce tableau est vraiment très beau !
J'espère que mon humble poème n'est pas trop éloigné
du sens voulu par le peintre.
Amitiés
10nilsa704Vendredi 10 Avril 2015 à 06:02J'aime, à la lecture il coule comme un ruisseau, il chante comme une musique. Merci pour re magnifique poème. Amitiés, bonne journée.
C'est rare de trouver des vers de cette qualité sur Internet, le "rimeur" est trop "humble". Si je peux me permettre, seul le vers "Tout en offrant au sombre ciel son élégance" me chagrine, la césure tombant au milieu du mon "som/bre" et obligeant (à cause du "e" muet non élidé et donc à prononcer) à accentuer la syllabe "som" (un peu rude quand on attend logiquement une pause). Cordialement,
Merci Slévich
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Le vers en question est un alexandrin trimètre
Tout en offrant / au sombre ciel / son élégance
Par conséquent, il n'a pas de césure traditionnelle.
Amitiés
15NoorLundi 12 Décembre 2016 à 17:11Cette femme qui me fait penser à ma mère,
la complicité, toute en douceur qu'elle semble avoir avec ses bêtes,l'ensemble du tableau, que vous décrivez de manière si essentielle et subtile,
chaque mot y trouve sa place, chaque trait de pinceau en est éclairé.
Ce duo d'artistes restera un de mes préférés.
Bien respectueusement
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Une merveille poétique, très cher ami ! Avec toute mon amitié.
Enfin, je termine de lire votre texte.....
Quel plaisir !
Au plaisir d'en discuter avec vous lors d'une prochaine visite.