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L'ardent soleil de thermidor
L'ardent soleil de thermidor
L'ardent soleil de thermidor prématuré
Répand sur le village une trombe de flammes.
On entend grésiller le chemin torturé
Par les reflets du ciel ankylosant les âmes.
Pas un oiseau n'ose voler. Du bois muet
S'exhale en tourbillons un relent de fournaise.
La rivière se tait .On voit son cours fluet
Serpenter, mort de soif, sur un tapis de glaise.
Faute de monnaie, on est sourd à l'appel
De la mer. Pour un gueux, avaler du napel
Serait moins douloureux que s'enfuir dans la plage.
On subit la chaleur et ses calamités.
En espérant l'hiver aux sombres nudités
Qui viendra démonter ces gens de tout pelage.
Mohammed ZEÏD
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Commentaires
ce sonnet excelle cher med , ta plume magicienne le fait vibrer , mes bravos ,
belles pensées à toi , je t 'embrasse
Avec chaleur, encore une pépite d'art !
J'ai bu tout d'un seul coup pour ma soif satisfaire
Mais très doucement j'ai d'un sage blédard
Gardé les conseils dans mes deux hémisphères !
Solairement
Marl'Aime
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Bonjour cher Flormed,
Si l'été est caniculaire en France, je me doute de ce que ce doit être chez toi ! La preuve en est ce délicieux sonnet qui traduit fort bien cet excès de chaleur qui nuit à tout un chacun de manière différente mais qui fatigue beaucoup.
Quant à nous qui vivons à la porte de la mer, nous n'y allons même pas, nous demeurons cloîtrés dans la maison... !
Merci et bravo pour ce superbe poème et à bientôt je le souhaite de tout cœur.
Je t'embrasse.
Annie