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Charivari d'un soir
La plume a soif, l'encrier est à sec,
Et la bougie en deuil n'a plus de larmes.
De loin, s'entend la plainte d'un fennec.
Déplore-t-il l'éclipse de mes carmes ?
Errant parmi ses ergs silencieux,
Le ventre en arc, le museau dans le sable,
Le poil au vent, ce renard vicieux
Brise ma paix. On le dirait un diable !*
Minuit ! L'horloge égrène mollement
Ses douze coups. Elle attise mon ire.
Le ciel, tapi dans son noir vêtement,
Fait crépiter le toit. C'est le délire !
Un pouilleux qui geint, un coffre aplati
Qui tonitrue, un nuage qui pisse,
Un temps cagnard qui trotte au ralenti,
O nuit, est-il plus révoltant supplice ?
Pour comble de malaise, un aboyeur
Clabaude sans répit chez la voisine.
Ah si terrait sa peau le fossoyeur !
Osseux, galeux, comme je l'abomine !
Le vent accourt se mêler au barouf.
Un volet mal fermé, grince puis claque,
A crever les tympans, tel un chadouf.
Je maudis la bourgade où je baraque.
A l'aube, tout se tait. Je suis fourbu.
Je réponds à l'appel de ma paillasse
Tout en pensant au soir, à ma tribu
De Poésis dont le chant me délasse.
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Commentaires
2FlormedSamedi 20 Septembre 2014 à 22:31Merci du fond du cœur, Iris.
Tes mots à la suite de mes poèmes sont toujours les bienvenus.
Amitiés
Bonjour et merci de laisser votre porte ouverte au visiteur discret que je serai.
Véronique est MA référence en ce qui concerne la douceur des poèmes. Même les sujets les plus graves sont peints aux poils de martre.
Comment faites -vous pour dénicher de si doux mots.
Merci
Vous êtes toujours le bienvenu sur ce blog dédié à la poésie classique
sous toutes ses formes .
Amitiés
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Ta plume , cher med, reste incontestablement magnifique , j'ai lu , relue ta lyre , que de beautés métaphoriques , j'ai retenu particulièrement ton V4 : il est exquis
mes amitiés
iris