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Bergère gardant son troupeau.
Bergère gardant son troupeau.
Peinture de Julien Dupré (1851 - 1910)
Tiens ! un bout de dryade au pied d'un arbre
Assez feuillu, faisant paître un troupeau
Sur un pâtis couvert d'un ciel de marbre !
On dirait qu'elle entend le gai pipeau
Du pastour amoureux hantant son âme
Et son cœur que, toujours, ce chant enflamme.
Son chien soûlé par le parfum du foin
Encore humide a fourré son oreille
Aux creux de son genou. Son air chafouin
Ferait penser qu'i est las, qu'il sommeille
Il n'en est rien ; fidèle compagnon
Qu'il est, jamais il n'a de ton grognon.
Tout est serein. Une brebis s'approche
Et fixe du museau le col ambré
De l'égérie, un dolmen de Santoche
Que les ans saccageurs ont démembré.
Elle ne bouge pas une paupière.
On la croirait une statue en pierre.
Maître Dupré, d'où sors-tu ce joyau ?
Est-il réel ? Est-ce le fruit d'un rêve
Dont tu n'as maintenu que le noyau ?
Ah! si j'avais été ton humble élève,
Nuit et jour embaumant ton atelier,
Buvant ton Art comme un fou templier.
Mohammed ZEÏD
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Commentaires
Bonjour cher Flormed,
Quand on marie la plume et le pinceau, mon Dieu que c'est beau !
Tu nous enchantes de tes mots et tu fais revivre ce grand peintre à la douceur sans égale.
Je t'embrasse.
Annie
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Pour peindre en vers printemps de Dupré les chefs-d'oeuvre ?
As-tu plus d'une muse Ô Seigneur Suzerain ?
Une perfection !
Amitiès