• Bergère gardant son troupeau.

    Bergère gardant son troupeau.

    bergère
    Peinture de Julien Dupré  (1851 - 1910)

      

        Tiens ! un bout de dryade au pied d'un arbre
    Assez feuillu, faisant paître un troupeau
    Sur un pâtis couvert d'un ciel de marbre !
    On dirait qu'elle entend le gai pipeau
    Du pastour amoureux hantant son âme
    Et son cœur que, toujours, ce chant enflamme.

    Son chien soûlé par le parfum du foin
    Encore humide a fourré son oreille
    Aux creux de son genou. Son air chafouin
    Ferait penser qu'i est las, qu'il sommeille
    Il n'en est rien ; fidèle compagnon
    Qu'il est, jamais il n'a de ton grognon.

    Tout est serein. Une brebis s'approche
    Et fixe du museau le col ambré
    De l'égérie, un dolmen de Santoche
    Que les ans saccageurs ont démembré.
    Elle ne bouge pas une paupière.
    On la croirait une statue en pierre.

    Maître Dupré, d'où sors-tu ce joyau ?
    Est-il réel ? Est-ce le fruit d'un rêve
    Dont tu n'as maintenu que le noyau ?
    Ah! si j'avais été ton humble élève,
    Nuit et jour embaumant ton atelier,
    Buvant ton Art comme un fou templier.


    Mohammed ZEÏD

    « La faucheuse au soleilÀ Vénus »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Août 2017 à 22:49
    Maître Flormed, d'où sors-tu tous les mots souverains
    Pour peindre en vers printemps de Dupré les chefs-d'oeuvre ?
    As-tu plus d'une muse Ô Seigneur Suzerain ?

    Une perfection !
    Amitiès
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    2
    Mercredi 2 Août 2017 à 23:11

    quelle excellence dans ta plume cher med  avec ce bel écrit

    merci de nous l' offrir

    douce soirée

    je t 'embrasse

     

    3
    Vendredi 4 Août 2017 à 09:25

    Bonjour cher Flormed,

    Quand on marie la plume et le pinceau, mon Dieu que c'est beau !

    Tu nous enchantes de tes mots et tu fais revivre ce grand peintre à la douceur sans égale.

    Je t'embrasse.

    Annie

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