• Au four, tout le monde !




    Les cadavres humains, de quel droit les brûler ?
    Aïeux, parents chéris, voisins, amis et proches
    De la morgue au bucher, tintamarre des cloches
    Puis advient la fumée yeux clos et deuils voiler.

    Une froide oraison et des fleurs aux pétales
    Froissés ! Le four s'éteint. La cendre-souvenir
    S'en va dans un placard aux apparences pâles.

    Jadis, le bois flambant s'employait pour punir
    Des êtres condamnés. O peines capitales !

    Sans nul délit, lors de nos jours, on fait roussir.

    Le fossoyeur, nommé brûleur, entre deux ales
    Jette au four le linceul puis vaque à son loisir.

    Loin est le temps béni des notions sacrales !
    On a tout bafoué. Bon Dieu, faire rôtir
    Les défunts, oh! grillade aux odeurs sépulcrales !

    Partout les gens croyants ont beau se rebeller.
    La bûche et l'allumette ont remplacé les pioches.
    O gros législateurs, cervelles de bamboches,
    Les cadavres humains, de quel droit les brûler ?





    Mohammed Zeid
    = Flormed =

    « Au rimeurSois chantre ! »

  • Commentaires

    1
    Samedi 27 Septembre 2014 à 19:08

    bonjour cher med

    un poème écrit en puissance ,  en révolte , d'une très belle écriture 

    je retiens ton premier tercet

     

    toutes mes amitiés

    iris

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    2
    Dimanche 28 Septembre 2014 à 03:09

    Merci Véronique

    Tes commentaires me font énormément plaisir

    Amitiés

     

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