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A un libertin
Sous ton burnous aux ailes veloutées
Éclot, le soir, le péché du désir ;
Et tu t'en vas, faraud, tes nuits rosir.
Peu t'en chaut si les venaisons broutées
Ne laissent à ton cœur que déplaisir ;
Et tu t'en vas, faraud, tes nuits rosir.
Tes avances, vois-tu, sont déboutées
Mais tu ne penses point te ressaisir
Et tu t'en vas, faraud, tes nuits rosir.
Tu ne crains les douleurs tant redoutées
Lorsque les ans sauront ton sang transir ;
Et tu t'en vas, faraud, tes nuits rosir.
Que d'âmes avant toi furent cloutées
Sur les autels du répugnant plaisir ;
Et tu t'en vas, faraud, tes nuits rosir !
Mohammed Zeîd
Flormed-----
Pour consulter une fiche sur la villanesque en tant que forme fixe
n'hésitez pas à visiter
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Commentaires
4véronique benzazonVendredi 7 Novembre 2014 à 09:12bonjour cher med
j'apprécie ce beau poème et je retiens surtout ton dernier tercet ;quand l' humain verra t'il humblement l'artificiel ....
Je te souhaite une excellente journée
toutes mes amitiés
iris
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Bonsoir Flormed,
Une très belle Villanesque sur le désir qui est un filou et que je vais prendre en modèle ! ( Je parle de la Villanesque bien sûr ! )
Je t'embrasse.
Annie