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Par Flormed le 24 Février 2016 à 19:26
►Peinture de Claudie avec son aimable autorisation◄
L'enfant à la poupée
Serrant contre son cœur sa poupée insensible
À sa douleur, l'enfant aux yeux d'obscurité
Laisse couler un pleur amer mal abrité
Sous ses cils flamboyant par un chagrin pénible.
Il est là, muet, sourd, abattu par un sort
Que ne peut supporter son âme encor fragile.
Pour quel mal est puni ce frais bourgeon d'argile ?
Non!, ! il est pur, si pur qu'il n'a commis de tort.
N'est point humain qui voit larmoyer un tel ange
Sans s'affecter ! Ô vie, as-tu plongé ta dent
De venin dans sa chair, lui qui, sans confident
Autre que son joujou, paraît d'un air étrange ?
Pardon, Claudie, un vers, si scrupuleux soit-il,
Ne peut décrire au mieux ton Art car ta palette
Dépasse de très loin la boîte du poète ;
Serait-il possesseur d'un grand talent subtil.
Mohammed Zeïd
6 commentaires -
Par Flormed le 14 Février 2016 à 13:25
La mariée
♥ Peinture de Claudie publiée sur Poésis ♥
Elle voit s'approcher sa nuit, l'âme enflammée.
Le feu d'Éros la fait penser au bel instant
Où les yeux ébaudis de son prince exultant
Verront, de ses appas, la fraîcheur tant aimée.
La paisible splendeur du toit les abritant
Lors du soir attendu, sa douce voix pâmée,
Collée au corps chéri, sa passion calmée,
La feront s'envoler, le plein bonheur quêtant.
Robe, écharpe, bijoux ajoutent à sa grâce
Le reflet d'un soleil vespéral qui l'embrasse
De ses rais d'or en brillantant son front pensif.
Leste est la main qui fit jaillir de la palette
Cette beauté hors pair d'aguichante starlette.
À croquer, ce doux fruit du bel art expressif !
Mohammed Zeïd
4 commentaires -
Par Flormed le 14 Février 2016 à 13:21
L’étudiant assis à la table
Rembrandt Harmenszoon van Rijn
(15 juillet 1602- 4 octobre 1669)
À la blême lueur d'une maigre bougie
Contre la nuit luttant, l'étudiant pensif,
Laisse errer dans le noir son regard évasif
Oubliant et les mots et leur blanche magie
Une main à la tempe et l'autre à l'accotoir
Agrippée, il a l'air, tels ses recueils fossiles,
De vouloir subjuguer les lettres indociles
D'un art dont le chemin finit sur un butoir.
Sieur van Rijn, avait-il vécu cette posture
Qu'il fit consciemment rejaillir d'un passé
Ténébreux où le livre était cadenassé
Sauf au disciple élu, révérant la culture ?
Le clair trop amoindri, le sombre amplifié
Captivent mon regard. Cette toile à l'eau forte,
Dont j'admire les traits, fait poindre une cohorte
De mots en mon esprit, et c'est justifié !
Regardez, dans les yeux, cet être qui médite
Vous saurez sûrement qu'il est tout absorbé
Par son cours doctrinal qui n'est point perturbé.
Hommage t'est rendu, peintre de grand mérite !
Mohammed Zeïd
4 commentaires -
Par Flormed le 14 Février 2016 à 13:10
L'Indienne au regard mystérieux
►Peinture de Claudie , publiée sur Poésis ◄
Quel attrait peut avoir le royal diadème
Étalant sa splendeur sur le timide front
Si n'était ce regard ? Ce serait un affront
À l'art si l'on ne voit la lumière suprême
De ces iris dont la magie aurait un front
De bataille sorti de la mortelle flemme.
Ô mystère celé derrière ces cils noirs,
Abyssal, absolu, t'éclaircir par des rimes
C'est fureter, en vain, à travers les sublimes
Faites d'une montagne infinie où, les soirs,
Rejaillissent les voix des plus profonds abîmes
Pour conter la beauté des filles des manoirs.
Mais quelle vénusté, si pimpante soit-elle,
Eut ce miel de tes yeux dont la pure clarté
Ferait blêmir de honte un vif soleil d'été ?
Révérence à Claudie ayant peint une telle
Grâce où sont mariés pudeur et piété
Que dissimule peu le foulard sans dentelle.
Mohammed Zeïd
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Par Flormed le 4 Janvier 2016 à 21:26
Peinture (huile sur toile) réalisée à partir d'une photo par Claudie que je remerciede m'avoir permis de publier sa création ici
La danseuse indienne
Foulant le sable fin, la danseuse indienne
Exhibe la beauté de son corps gracieux
Qu'enrobe son sari. Dominant mers et cieux,
Elle se veut, de leurs trésors, bonne gardienne.
L'écume de la vague effleure les anneaux
À ses pieds nus et l'air marin s'aromatise
À l'ambre de sa tresse et la fleur de cytise
L'ornant en nœud ferait plier cent tyranneaux.
La ceinture à sequins, le foulard en écharpe,
Le serre-tête noir tout de bijoux perlé,
Vous diront:« Pour son art, les flots ont déferlé.»
Son sein ferait un saint bailler telle une carpe.
Honneur à cette dame ayant peint ce tableau
Pour l'offrir à nos yeux raffolant d'élégance
Que doit émerveiller la si noble prestance
De cette néréide ondoyant hors de l'eau.
Mohammed Zeïd
Flormed
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