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Diogène de Sinope
Diogène de Sinope ou Diogène le Cynique
philosophe grec de l'Antiquité
(Sinope v. 413 – Corinthe, v. 327 av. J.-C.)
Peinture de
Jean-Léon Gérôme?
peintre et sculpteur français, membre de l'Académie des beaux-arts.
(1824–1904)
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Diogène était né dans un lit d'argentier
Mais le père, truqueur, alla moisir en tôle.
L'enfant s'enfuit pour se trouver faisant école
Avec Antisthénês dont il fut l'héritier
Des pensers enseignant que tout était frivole.
Son maître mort, le voilà chef, incontesté,
Des cyniques, moquant toutes les convenances.
Il vivait à l'écart, une jarre sans anses
Lui servait de maison, après avoir pesté
Contre tout importun méprisant ses croyances.
Par sa lampe allunée en plein jour, il disait
Aux humains que leur vie avait l'air ténébreuse,
Trop de faste rendant leur essence pierreuse ;
Or il cherchait un homme, un vrai. Qui s'enlisait
Dans le luxe, pour lui, n'était qu'une noix creuse.
Ses compagnons, les chiens, menaient à ses côtés
La vie austère que, par ses actes et dires,
Il prêchait. Nul ne put se soustraire à ses ires.
Il jugeait, critiquait, raillait les voluptés.
Pour lui, les magistrats étaient tous des satyres.
Alexandre voulut se montrer généreux
Envers ce vieux peinard, d'une voix débonnaire :
-«Puis-je vous dépanner , lui dit-il, congénère ? »
-«Barre-toi du soleil !» gronda d'un ton glaireux
Le philosophe imbu de sa doctrine amère.
La lumière ayant fui ses yeux, on le voyait
Demander du secours, main tendue aux statues.
Le roc, malgré son froid, sur les routes pentues,
Le prenait en pitié.Rien ne le dévoyait
De son obscur chemin, sur les terres battues.
Hommage au peintre qui, sur ce tableau si clair,
A traduit les leçons que donnait Diogène
Assis dans son logis, tel un gros ver, sans gêne,
Entouré de ses clebs ayant perdu leur flair.
Je finis en criant : gloire à l'esprit hellène !
Tags : diogene, sinope, peintre, sans, depanner
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Commentaires
Bonjour Flormed,
Je suis tellement heureuse de te lire à nouveau dans une oeuvre si parfaite à en dépeindre une autre que je ne trouve même plus mes alexandrins pour honorer ton billet ! J'adresse des milliers de mercis à l’Éternel et je t'embrasse tendrement car mon cœur me l'ordonne.
Quel magnifique hommage, très cher ami ! Avec toute mon amitié.Bien cher Flormed,
Voilà j'ai TOUT changé ! Ouf je peux de nouveau venir relire et applaudir ce chef-d’œuvre !
Je t'embrasse.
Annie
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mes compliments cher med pour cette fresque prosodique de toute beauté
belle fin de journée
bises poétiques