Tristan Corbière
Morlaix, jadis Ploujean, le vit naître et mourir
Confiant au caveau ses maigres trente années,
Ne laissant aux lecteurs que les pages fanées
Des "Amours", seul recueil menacé de périr.
Pour le bonheur des adorants des vers à rimes,
Verlaine eut le bon sens de fort bien brillanter
Le livret du breton puis sa valeur vanter.
Tu nous parles,Tristan, du fond de tes abîmes.
Tu n'es pas mort. Ta voix résonnera toujours
Sous le ciel. Si court fut ton malingre parcours
Mais combien avenant fut le flux de ta muse !
Dors en paix ! Si la vie avait brusquement fui
Tes côtes, ton âme a, près des inspirés, lui.
Si tu trouves chétifs ces mots, je m'en excuse !
Mohammed Zeïd
Flormed
• "Les Amours jaunes" est l'unique recueil de poésie du « poète maudit » Tristan Corbière, publié en 1873 chez Glady frères éditeurs à Paris Wikipédia
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